PRINTEMPS SILENCIEUX

2022-12-23T10:26:31+01:00

Printemps Silencieux

SALLE D’ECOUTE EN 2162, MUSEE D’ENAPOLIS

Printemps silencieux nous projette en 2162 dans la ville d’Enapolis où les habitants sont murés et n’ont jamais connu, ni même ressenti le “dehors”. En entrant dans une salle du musée de la ville, le visiteur peut lire le cartel suivant : 

Le musée d’Enapolis réalise régulièrement des fouilles de nos sous-sols. Nous y trouvons un certain nombre d’objets, la plupart du temps endommagés, obsolètes ou inconnus. Parmi eux, un appareil qui a enfin pu être restauré et exploré. Il semble avoir appartenu à Gaëtan Gromer, un artiste sonore du XXIème siècle ayant vécu sur le site de construction d’Enapolis. L’artiste y a vraisemblablement, tout au long de sa vie, réuni une considérable base de données de « field recordings » enregistrés par ses soins ou par des collaborateurs. Selon ce que nous avons découvert sur cet appareil, la pratique du field recording consistait notamment à enregistrer, en extérieur, des sons produits par les activités humaines et/ou par l’environnement naturel.

Ce document exceptionnel du début du XXIème siècle nous permet de vous proposer à l’écoute ces étonnants « paysages sonores » composés de sons typiques de l’environnement de cette époque lointaine et qui ont vraisemblablement tous disparus en 2162.

Le titre a été inspiré par une œuvre inachevée de l’artiste faisant référence à un prophétique texte écrit en 1962, il y exactement deux siècles, par une certaine Rachel Carson”.

NB : Cette œuvre fait partie du cycle Demain c’est loin, elle peut être exposée avec les quatre œuvres : Scintillements, Unedo, Sans faire de Vagues…, Enapolis

Créée pour l’édition 2022 de L’Ososphère

Crédits

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Prises de sons : Gaëtan Gromer, Marin Lambert, Marc Namblard

Régie : Valérie Bajsca et Cyrille Siffer

Soutien : L’Ososphère

Photo : © Yoann Bourreau

UNEDO

2024-10-14T10:19:19+01:00

Unedo

INSTALLATION SONORE . SCULPTURE

Un arbre semble couvert de béton. Un son profond et grave est émis à chaque fois que les forêts du monde perdent définitivement, à cause de la déforestation massive et de l’implacable artificialisation du monde, une superficie correspondant à la surface du lieu dans lequel l’oeuvre est exposée.

Ce procédé permet de donner corps à cette vertigineuse statistique : actuellement, un hectare de forêt disparaît de la surface du globe toutes les 1,11 secondes.

Mais, de cet arbre sinistre jaillit une petite branche provenant d’un petit arbuste bien vivant: un arbousier (arbutus unedo). Plante pyrophile, les graines de l’arbousier se réveillent au contact du feu, lui permettant de repousser dans des espaces dévastés par des incendies.

NB : Cette oeuvre fait partie du cycle Demain c’est loin, elle peut être exposée avec les quatre oeuvres : Scintillements, Sans faire de vagues…, Enapolis, Printemps Silencieux

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Crédits :

Direction artistique, conception : Gaëtan Gromer

Fabrication : Gaëtan Gromer, Nicolas Schneider

Électronique : Benoît Jester

Production : Les Ensembles 2.2

Avec un remerciement particulier à Claude Peter

Avec le soutien de la ville de Sélestat

Photos : ©Gaëtan Gromer

Détails

Exposée pour la première fois au parc des remparts de Sélestat – 2021

Exposée dans le cadre de l’édition 2022 du festival Ososphère

 

 

SANS FAIRE DE VAGUES …

2022-12-22T15:24:45+01:00

Sans faire de vagues …

Les requins sont massivement victimes du très lucratif commerce de leurs ailerons. On leur attribue depuis le Xème siècle un certain nombre de vertus miracles. Il a pourtant été largement démontré que cela tenait du mythe et qu’au contraire ils sont bioaccumulateurs et donc porteurs de fortes concentrations de métaux lourds. Comble de l’ironie, ils n’ont aucun goût.

L’œuvre est composée de trois sculptures de requins à taille réelle (blanc, marteau et renard) amputés de leurs ailerons. À chaque fois qu’elle émet un son, quelque part dans le monde, un squale est rejeté à la mer, mutilé, voué à une agonie de plusieurs jours. Le commerce d’ailerons est un phénomène si massif que la population globale des requins a diminué de plus de 90% dans les zones exploitées. La disparition du plus grand prédateur de nos océans causerait pourtant de puissants déséquilibres dans les écosystèmes marins qui nous fournissent la majeure partie de notre oxygène.

Gaëtan Gromer, dans une démarche artistique qui interroge l’utilisation que l’on fait des données chiffrées aujourd’hui, nous met face à une réalité méconnue. En utilisant l’étonnant pouvoir de suggestion du son, couplé ici à une représentation visuelle qui ne laisse pas de place à la mésinterprétation, l’artiste interroge ce bien étrange marché aux poissons.

NB : Cette oeuvre fait partie du cycle Demain c’est loin, elle peut être exposée avec les quatre oeuvres : Scintillements, Unedo, Enapolis, Printemps Silencieux

Avec le soutien de notre mécène, DQE Software.

DQE Software – éditeur de logiciels spécialisés dans l’optimisation de la qualité des données client – et l’artiste, Gaëtan Gromer, utilisent la data dans leur travail et croient en un usage plus intelligent des technologies pour améliorer nos méthodes, accroître notre efficacité et limiter notre empreinte sur ce monde.

Crédits 

Direction artistique, conception : Gaëtan Gromer

Fabrication : Gaëtan Gromer, Nicolas Schneider, Léo Heitz

Electronique: Benoît Jester

Production: Les Ensembles 2.2

Propriété de DQE Software

Exposée pour la première fois dans le cadre de l’Industrie Magnifique 2021

Exposition permanente à la Maison de la Pêche et de la Nature de Levallois (92)

ENAPOLIS

2023-01-23T10:06:09+01:00

ENAPOLIS

Enapolis est une œuvre qui rapporte le regard critique et inquiet de l’artiste sur l’évolution actuelle de l’urbanisme face aux catastrophes climatiques. Elle s’inspire des « immeubles mondes », dans lesquels il serait possible de passer toute une vie, de la maternité à la morgue, sans jamais en sortir.

Le projet en quelques mots :

Enapolis s’inspire des travaux du géonome François Terrasson. Dans les années 80 celui-ci cherchait à répondre à la question : « pourquoi l’homme technologique détruit-il la nature ? ». Ses recherches, appuyées par des dizaines d’expériences collectives, l’amenèrent à formuler une réponse simple et limpide à cette question : « parce qu’il a peur de la nature sauvage », une peur profonde et en grande partie inconsciente. L’homme se protège donc logiquement de sa peur en en détruisant la source. Dans Enapolis on peut littéralement mesurer le phénomène. Au sol, le carré de lumière met en relief une surface de béton. La musique (au casque) est construite à partir de sons de marteaux-piqueurs. A chaque impact sonore, l’équivalent de cette surface est artificialisé dans le monde.
Au coeur du dispositif, deux sculptures explorent une autre manière de se protéger de la nature. Elle s’inspire des projets récents d’immeubles mondes», dans lesquels il serait possible de passer toute une vie, de la maternité à la morgue, sans jamais en sortir. Il s’agit pour les concepteur de contrôler parfaitement l’environnement des habitants et d’envisager aujourd’hui une réponse possible à l’éventuelle catastrophe qui vient. Ironie de notre espèce, notre peur nous conduit à rendre la nature de plus en plus menaçante et nous pousse donc à accentuer notre impact et ses potentielles conséquences. Une boucle de rétroaction qui pourrait en engendrer d’autres…

NB : Cette oeuvre fait partie du cycle Demain c’est loin, elle peut être exposée avec les quatre oeuvres : Printemps Silencieux, Scintillements, Unedo, Sans faire de vagues…

Crédits 

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Direction technique : Benoit Jester

Production : Les Ensembles 2.2

Coproduction : L’Ososphère

Soutien financier : La Région Grand Est, le Centre National Cinématographique (CNC), Le Shadok

SCINTILLEMENTS

2022-12-02T13:23:51+01:00
SCINTILLEMENTS

Dans la pénombre, des leds flashent.
Un environnement sonore immersif fait entendre des glaciers qui craquent, des icebergs qui fondent.
Le son peut-il dire quelque chose du monde qui change ?

Le projet en quelques mots :

Scintillements est un voyage sonore au coeur des glaciers composé à partir d’enregistrements réalisés par l’artiste à Jökulsarlòn au pied du Vatnajökull en Islande et sur divers glaciers alpins (glaciers des Glaciers, du Tour et de la Girose).

L’installation, également lumineuse, fait apparaître un flash à chaque fois que les glaciers du monde perdent définitivement un volume de glace équivalent au volume global du lieu dans lequel l’oeuvre est exposée.

La composition sonore se constitue des bruits sourds produits lors de la chute des séracs, des craquements lourds des frottements entre la masse de glace et la terre dus au déplacement des glaciers, et des pétillements des bulles d’air libérées dans l’air sous l’eau, lors de la fonte de la glace.

Pour cette œuvre, Gaëtan Gromer, dont les plus récents travaux font appel à la sonification* (Lorette, Enapolis), utilise cette fois-ci la lumière pour évoquer les 23,45 millions de litres que les glaciers perdent chaque seconde.

NB : Cette oeuvre fait partie du cycle Demain c’est loin, elle peut être exposée avec les quatre oeuvres : Unedo, Sans faire de vagues…, Enapolis, Printemps Silencieux

 

Crédits 

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Direction technique : Benoit Jester

Gaëtan Gromer était artiste associé de l’Espace Django à Strasbourg pour l’année 2019. L’œuvre a été créée dans ce cadre.

LORETTE

2022-11-28T16:02:49+01:00

LORETTE

Le projet en quelques mots :

Relecture contemporaine du monument aux morts, Lorette est un ensemble de sculptures incluant onze douilles d’obus authentiques de la Première Guerre mondiale mises en résonance par un système de percuteurs. Tout au long de l’exposition, du 04 octobre au 23 décembre 2018, l’installation fera entendre 18,6 millions de notes, une pour chaque mort dans le conflit. Par ce procédé de datasonificationLorette redonne corps à des données de mortalité, tant de fois répétées mais devenues abstraites, si énormes qu’elles dépassent nos facultés de représentations immédiates. En hommage à ceux qui ont perdu la vie, la stèle met en exergue leurs mots au travers des paroles de la célèbre Chanson de Lorette, écrite et chantée par les poilus dès 1915.

Contemporary reinterpretation of the war memorial, Lorette is a set of sculptures including eleven true bombshell sockets of World War I put into resonance by a system of electronic actuators with mallets. All along the exhibition, from October 4th to December 23th, the installation will make hear 18.6 million notes, one for each death in the conflict. By this process of datasonification, Lorettemakes casualties data concrete. Those data, so many times repeated, but still abstract, are so enormous that they exceed our faculties of immediate representation. In tribute to those who lost live, the stele highlights their words through the lyrics of the famous song Chanson de Lorette, written and sung by soldiers from 1915. 

Crédits 

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Direction technique : Benoit Jester

Conseil historique : Raphaël Georges

Production : Les Ensembles 2.2

Remerciements particuliers à : Marc Schmitt

Lorette a obtenu le label officiel de la Mission du Centenaire

STILL PROCESSING…

2023-11-06T17:06:24+01:00

STILL PROCESSING…

Le projet en quelques mots :

Still processing… est une installation multimédia qui interroge les statistiques de mortalité dans les conflits armés ayant cours actuellement à travers le monde. Les notes, les sons, le rythme ainsi que la représentation visuelle sont construits à partir de ces statistiques. Au cœur du dispositif, acteur de l’information qu’il reçoit, le spectateur observe alors la traduction sonore et visuelle des chiffres et peut ainsi mieux saisir la terrible réalité dont elle fait état. L’installation Still processing… cherche à redonner une forme sensorielle, presque corporelle à ces données chiffrées. Elle se joue ainsi des représentations purement statistiques diffusées et répétées par les mass-médias et révèle à notre sensibilité ce que la simple donnée rabâchée finit par dissimuler : l’insoutenable réalité du nombre de victimes. Le flot incessant de données livrées par les différents médias provoque une étonnante forme d’abstraction, un décorum auquel on ne prête plus guère attention. A l’inverse, still processing… ouvre une parenthèse de temps pour essayer d’appréhender le fait guerrier au travers du prisme singulier, mais essentiel, du coût humain et nous propose une manière tangible de nous rendre compte.

 

Crédits

Direction artistique : Gaëtan Gromer

Direction technique : Benoit Jester

Motion design : Henri Gander

Production : Les Ensembles 2.2

TUTTI

2022-11-28T16:07:20+01:00

TUTTI est une installation interactive de Zahra Poonawala, où les mouvements engendrent des modifications musicales, des apparitions ou disparitions de parties instrumentales. Les haut-parleurs, montés sur des moteurs, suivent les déplacements des visiteurs.

« Cette œuvre tend à prolonger une réflexion engagée il y a plusieurs années, qui interroge les rapports sonores et visuels entre une partie et un tout, entre production et perception du son. Alors que les œuvres précédentes proposaient une présentation statique, celle-ci place pour la première fois le spectateur en position d’explorateur. Puisant dans le précédent des « acousmoniums » ou orchestres de haut-parleurs, l’œuvre vise à matérialiser un vécu plus dynamique de l’écoute en s’appuyant sur le mouvement.

L’espace occupé par l’installation est donné, mais il peut être perçu selon des modalités variables. Il est d’abord marqué par un repère fixe, celui du mur de haut-parleurs qui en forme le fond, tant visuel que sonore. Ses personnages ont chacun un volume, un registre et un caractère différents. Devant cet arrière-plan se détachent des solistes, haut-parleurs isolés qui sont doués de mobilité, puisqu’ils réagissent aux mouvements du spectateur, lequel est incité à évoluer pour les faire réagir. Les différents plans sonores redoublent cette organisation spatiale. A partir d’un accord fondamental complexe qui constitue un socle, la réaction aux mouvements du spectateur détermine des changements d’intensité, lance des soli qui se détachent de la masse sonore. S’approcher, c’est écouter, c’est aussi susciter une réponse sonore différenciée.

La musique enregistrée, née des propositions de Zahra Poonawala, a été écrite par Gaëtan Gromer pour un effectif de musique de chambre. Influencée par des œuvres comme celle de Giacinto Scelsi, elle se donne à entendre comme un accord complexe dans lequel le spectateur, tel un spéléologue, va diriger la lampe de son attention vers tel pupitre, telle partie de l’orchestre, voyageant à l’intérieur du son comme à travers l’espace circonscrit par l’installation. »

_Stéphane Valdenaire.


Tutti is an interactive installation by Zahra Poonawala, where movements generate musical changes, appearances or disappearances of instrumental parts. The speakers, mounted on motors, follow the movements of the visitors.

« This work tends to prolong a reflection started several years ago, which questions the sound and visual relationships between a part and a whole, between production and perception of sound. Whereas previous works proposed a static presentation, this one places the spectator in the position of an explorer for the first time. Based on the previous « acousmoniums » or loudspeaker orchestras, the work aims to materialize a more dynamic experience of listening by relying on movement.

The space occupied by the installation is given, but it can be perceived according to variable conditions. First of all, it is marked by a fixed point of reference, that of the wall of loudspeakers which forms the background, both visual and sound. Its protagonists each have a different volume, register and character. In front of this background stand out the soloists, isolated loudspeakers that are endowed with mobility, since they react to the movements of the spectator, who is encouraged to move to make them react. The different sound planes intensify this spatial organization. Starting from a complex fundamental chord that constitutes a base, the reaction to the movements of the spectator determines changes in intensity, launches solos that detach themselves from the sound mass. To approach is to listen, it is also to provoke a distinct sound response.

The recorded music, born from the proposals of Zahra Poonawala, was written by Gaëtan Gromer for a chamber music ensemble. Influenced by works such as that of Giacinto Scelsi, it can be heard as a complex chord in which the spectator, like a speleologist, will direct the lamp of his attention towards such and such a desk, such and such a part of the orchestra, traveling within the sound as well as through the space delimited by the installation. »

Stephane Valdenaire.

Crédits 

Installation sonore de Zahra Poonawala

Composition: Gaëtan Gromer

Production : Le Fresnoy 2012

Flûtes: Ayako Okubo

Clarinettes: Adam Starkie

Violon: Marie Osswald

Alto: Antoine Spindler

Violoncelle: Anne-Catherine Dupraz

Contrebasse: Elodie Peaudepièce

Informatique musicale: Benoît Jester, Gaëtan Gromer

Informatique robotique: Antoine Rousseau

Informatique détection: David Lemarchal

Construction: Jean-Marc Delannoy

En partenariat avec Métalu

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