LE PROJET ARTISTIQUE

Des sons, des situations, des intersections.

     Notre nom, emprunté à l’univers des mathématiques, renseigne immédiatement sur la nature profonde de notre proposition : se situer, se nourrir et construire à l’intersection d’ensembles hétéroclites de disciplines, manières de penser et de faire, typologies d’acteurs, d’espaces et de savoir-faire. Il n’est en effet pas rare que nos œuvres fassent collaborer des artistes de différentes disciplines, des techniciens, scientifiques, institutions publiques et culturelles, des associations, des entreprises et des habitants ; le tout dans des espaces divers et inattendus. Pour nous installer confortablement aux intersections, nous avons choisi d’investir deux puissants espaces de la reliance : l’espace acoustique et l’espace public

     Le son est un outil extraordinaire pour quiconque souhaite œuvrer dans le champ interdisciplinaire, car il est un ingrédient fondamental des diverses pratiques que nous explorons ou avec lesquelles nous tissons un dialogue de longue haleine, comme la musique, la performance, les arts plastiques, la littérature, la danse, le théâtre ou encore les arts numériques. Notre expertise du son va de la composition musicale au sound design, en passant par la spatialisation, la géolocalisation et la scénographie sonores par exemple. 

     Cette boîte à outils, qui continue de grandir et de s’affiner au fil des ans, nous permet d’exploiter l’étonnante puissance de suggestion du son, d’offrir un point d’ouïe singulier, un écho particulier du monde. C’est donc tout naturellement que, chemin faisant, nous nous sommes retrouvés de plus en plus souvent à œuvrer dans l’espace public, dans un rapport direct au réel, à la vie sociale. 

     L’emprunt au paysage, la prise en compte du contexte, des formes, des mouvements, des sons et des usages qui entourent la création in situ constituent d’indéfectibles sources d’inspiration et la promesse d’œuvres uniques, toujours renouvelées dans leurs lectures. En effet, les diverses situations proposées par les artistes, l’impermanence de l’espace public et l’imprévisibilité des choix du spectateur offrent d’inépuisables variations au sein d’une même proposition et façonnent pour chacun, et dans l’instant, un espace autre.

     Nos œuvres en décor réel, accessibles gratuitement, 24h/24 et 7j/7, sont donc une confrontation dynamique au contexte, mais également à un public de passants. Ainsi désacralisées, sorties du temple, elles n’imposent aucune prescription d’usage et ne font pas acte d’autorité. Le passant décide de se sentir concerné ou non par la proposition qui lui est faite. Mais, s’il se laisse tenter, il sort nécessairement de la passivité et devient acteur de son expérience. Il décide de la manière dont il souhaite vivre l’œuvre et, son cerveau étant ainsi fait, tisse inévitablement des liens inédits avec les multiples éléments du contexte et les événements imprévisibles qui se déroulent autour de lui. Cette réappropriation de l’espace par l’imaginaire permet alors de construire des situations singulières, éphémères et surtout inédites et renouvelables, qui agissent directement sur les perceptions et les émotions de chacun. 

     Créer pour un contexte demande de le connaître, de s’immerger dans sa réalité, de s’ancrer. Chaque création est une aventure humaine qui s’inscrit dans la durée et implique de plonger dans le microcosme du lieu et de devenir, le temps d’un projet, le point de rencontre, l’intersection, entre de nombreux habitants, histoires, trajectoires et usages.

     Situer notre travail constitue un axe fondamental de notre démarche et c’est donc tout naturellement que nous le retrouvons dans nos propositions pour le circuit culturel traditionnel. Elles y sont toujours modelées, adaptées et contextualisées. Créer une œuvre unique pour un lieu spécifique à un instant donné est un contre-pied à la marche forcée de notre époque, une micro-échappatoire à la scalabilité, la globalisation et la standardisation du monde et de ses contenus. Proposer un autre récit dans le réel, transformer le lieu, le regard, c’est, l’espace d’un instant, se réapproprier un environnement trop souvent confisqué par les seuls intérêts économiques privés. C’est aussi se confronter au hasard, à la rencontre fortuite. C’est s’adresser à tout le monde. Enfin, c’est se construire un infini terrain de jeux, de croisements et d’expérimentations, car il y aura toujours de nouveaux territoires à explorer. 

Gaëtan Gromer, Directeur artistique

Des sons, des situations, des intersections.

     Notre nom, emprunté à l’univers des mathématiques, renseigne immédiatement sur la nature profonde de notre proposition : se situer, se nourrir et construire à l’intersection d’ensembles hétéroclites de disciplines, manières de penser et de faire, typologies d’acteurs, d’espaces et de savoir-faire. Il n’est en effet pas rare que nos œuvres fassent collaborer des artistes de différentes disciplines, des techniciens, scientifiques, institutions publiques et culturelles, des associations, des entreprises et des habitants ; le tout dans des espaces divers et inattendus. Pour nous installer confortablement aux intersections, nous avons choisi d’investir deux puissants espaces de la reliance : l’espace acoustique et l’espace public

     Le son est un outil extraordinaire pour quiconque souhaite œuvrer dans le champ interdisciplinaire, car il est un ingrédient fondamental des diverses pratiques que nous explorons ou avec lesquelles nous tissons un dialogue de longue haleine, comme la musique, la performance, les arts plastiques, la littérature, la danse, le théâtre ou encore les arts numériques. Notre expertise du son va de la composition musicale au sound design, en passant par la spatialisation, la géolocalisation et la scénographie sonores par exemple. 

     Cette boîte à outils, qui continue de grandir et de s’affiner au fil des ans, nous permet d’exploiter l’étonnante puissance de suggestion du son, d’offrir un point d’ouïe singulier, un écho particulier du monde. C’est donc tout naturellement que, chemin faisant, nous nous sommes retrouvés de plus en plus souvent à œuvrer dans l’espace public, dans un rapport direct au réel, à la vie sociale. 

     L’emprunt au paysage, la prise en compte du contexte, des formes, des mouvements, des sons et des usages qui entourent la création in situ constituent d’indéfectibles sources d’inspiration et la promesse d’œuvres uniques, toujours renouvelées dans leurs lectures. En effet, les diverses situations proposées par les artistes, l’impermanence de l’espace public et l’imprévisibilité des choix du spectateur offrent d’inépuisables variations au sein d’une même proposition et façonnent pour chacun, et dans l’instant, un espace autre.

     Nos œuvres en décor réel, accessibles gratuitement, 24h/24 et 7j/7, sont donc une confrontation dynamique au contexte, mais également à un public de passants. Ainsi désacralisées, sorties du temple, elles n’imposent aucune prescription d’usage et ne font pas acte d’autorité. Le passant décide de se sentir concerné ou non par la proposition qui lui est faite. Mais, s’il se laisse tenter, il sort nécessairement de la passivité et devient acteur de son expérience. Il décide de la manière dont il souhaite vivre l’œuvre et, son cerveau étant ainsi fait, tisse inévitablement des liens inédits avec les multiples éléments du contexte et les événements imprévisibles qui se déroulent autour de lui. Cette réappropriation de l’espace par l’imaginaire permet alors de construire des situations singulières, éphémères et surtout inédites et renouvelables, qui agissent directement sur les perceptions et les émotions de chacun. 

     Créer pour un contexte demande de le connaître, de s’immerger dans sa réalité, de s’ancrer. Chaque création est une aventure humaine qui s’inscrit dans la durée et implique de plonger dans le microcosme du lieu et de devenir, le temps d’un projet, le point de rencontre, l’intersection, entre de nombreux habitants, histoires, trajectoires et usages.

     Situer notre travail constitue un axe fondamental de notre démarche et c’est donc tout naturellement que nous le retrouvons dans nos propositions pour le circuit culturel traditionnel. Elles y sont toujours modelées, adaptées et contextualisées. Créer une œuvre unique pour un lieu spécifique à un instant donné est un contre-pied à la marche forcée de notre époque, une micro-échappatoire à la scalabilité, la globalisation et la standardisation du monde et de ses contenus. Proposer un autre récit dans le réel, transformer le lieu, le regard, c’est, l’espace d’un instant, se réapproprier un environnement trop souvent confisqué par les seuls intérêts économiques privés. C’est aussi se confronter au hasard, à la rencontre fortuite. C’est s’adresser à tout le monde. Enfin, c’est se construire un infini terrain de jeux, de croisements et d’expérimentations, car il y aura toujours de nouveaux territoires à explorer. 

Gaëtan Gromer, Directeur artistique

ILS ONT PARTICIPÉ AUX PROJETS

GASPARD BÉBIÉ-VALÉRIAN, SANDRA BÉBIÉ-VALÉRIAN, CLAUDINE BOHI, PHILIPPE BOISNARD, CHARO CALVO, ARNAUD COEFFIC, ARNAUD COURCELLE, SEBASTIAN DICENAIRE, CÉDRIC DUPUY, MATTHIEU EPP, ETIENNE FANTEGUZZI, JÉRÔME FOHRER, CHRISTOPHE FOURMAUX, ARTHUR GANDER, HENRI GANDER, IGOR GANDER, HÉLÈNE GAUDY, GAËTAN GROMER, GSTN, LÉO HENRY, ERIC HOLM, JAFTA, BENOÎT JESTER, ISABELLE JONNIAUX, JACOB KIRKEGAARD, CHRISTINA KUBISCH, MARIN LAMBERT, GUILLAUME LE DREAU, LUVAN, BENJAMIN MOREAU, JACQUES MUCCHIELLI, MARIE OSSWALD, GUIDO PEDICONE, STÉPHANE PERGER, ELODIE PEUDEPIÈCE, LYNN POOK, ZAHRA POONAWALA, PHILIPPE RIEGER, EVE RISSER, GERMAIN ROESZ, NICOLAS SCHNEIDER, JOACHIM SENE, HUGO SICLIER, MARINA SKALOVA, SONIC AREA, ANTOINE SPINDLER, LUCIE TAÏEB, STEVE TOASE, OLIVIER TOURATIER, SYLVIE VILLAUME

L’ÉQUIPE 2.2
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